« Ce que la photo reproduit à l’infini n’a lieu qu’une fois », a écrit Roland Barthes. Art multiformes s’il en est, la photographie permet tout : la poésie, la couleur, la pureté, la vérité, la fiction… Il serait naïf de n’y voir que la possibilité de reproduction d’un instant, même s’il s’agit peut-être là de son essence. En octobre, à « La Galerie by Culture Liège », ils seront 8 à décliner leur vision du 8e Art. Un voyage qui ne laissera personne indifférent tant les points de vue sont diversifiés et passionnants.
Carine Zanella vous proposera de partager son regard sur la ville, sur la vie. Une poésie du quotidien, d’instants apparemment anodins à travers lesquels une autre réalité se donne à voir. Lorsque nous lui avons demandé de parler d’elle, voici ce qu’elle nous a envoyé :
« Chacun suit son chemin.
Chacun découvre un jour un rêve, une passion. Qu’importe le parcours professionnel ou personnel.
Un club de photo à l’adolescence, des cours de photos au lycée, quelques développements dans une chambre noire et puis… la vie.
Qui enfuit ou qui s’enfuit.
Et puis, quand le milieu et le moment sont propices, la graine peut de nouveau éclore. »
On ne sait pas pour vous, mais, nous, ça nous donne juste envie de découvrir son travail et de la rencontrer lors du vernissage.
Karim « Baito » Mariette a, quant à lui, été fortement marqué par un voyage au Japon qu’il partage avec nous, un ailleurs plein de surprises qui réside parfois dans les détails les plus infimes. « J’aime aller chercher le détail que les passants ignorent, ce petit quelque chose qui va rendre la photo intéressante, unique. Cela peut être une ambiance, un moment ou encore un élément anodin aux yeux de tous, mais tellement précieux sur la photo », explique-t-il. Ce voyage au pays du soleil levant nous invite à découvrir une culture, des traditions et une atmosphère qui se vit plus qu’elle se raconte.
Un brin provocateur, Marc de Wergifosse vous propose un univers où ombres et lumières participent à la mise en valeur d’éléments choisis. La femme y occupe une place particulière, entre mystère, contrastes et tentation. Décors urbains (souvent désaffectés), arts de rue et lumière parfois apocalyptiques se mêlent pour le partage d’un regard artistique inédit, voire inquisiteur. Particularité de son travail, les œuvres sont uniques, tirées en un seul exemplaire et garanties par le sceau de l’artiste.
Olivier de Pooter s’est plongé dans l’Art alors qu’il était adolescent. Poésie, peinture, écriture ne l’ont plus quitté depuis. Artiste autodidacte, il est doté d’une grande sensibilité qui le pousse à se questionner sur le rapport entre l’artiste et son public : « Présenter une démarche artistique est quelque chose de tellement difficile, car chaque être humain perçoit comme il le ressent ce que l’artiste essaye de transposer. Ce que l’on discerne à travers son regard est propre à chacun… ». Entre photographie et peinture, ses œuvres ont quelque chose de cinématographique, comme le storyboard de notre vie. Son souhait : vous faire partager son univers artistique. Laissez-vous embarquer !
René Roeser est, lui, un artiste surréaliste, dans la plus pure tradition de ce genre, particulièrement belge. Ses photos combinent sans complexe des éléments du quotidien afin de donner naissance à une autre réalité, onirique, insolite, poétique. Se détachant sur un fond gris et vide, les objets mis en scène interpellent le subconscient, proposant un nouveau sens. Après un post-traitement, les images sont imprimées en édition limitée à cinq exemplaires sur les supports suivants : Hahnemühle ou Canson FineArt Paper pour conserver un aspect pictural. Encadrées dans un style classique, ses œuvres sont disponibles en différents formats (60×60 ou 50×70) et peuvent être expédiées avec un certificat d’authenticité.
Sonia Chapelle a été piquée par le virus de la photographie en 2012, lorsqu’elle a acheté son premier Reflex. Passionnée de musique, elle arpente les concerts et les festivals pour capturer de beaux moments sur scène. Amoureuse de son art, elle profite de ses voyages et de ses rencontres pour fixer les souvenirs et partager ses émotions avec nous.
Française née à Paris, Liégeoise d’adoption depuis 2010, Véronique Alain, alias Esoken, est passionnée par le dessin depuis son enfance. Après des cours de peinture et de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, elle se tourne ensuite vers la photographie. Particulièrement intéressée par la lumière et la couleur, elle saisit la poésie d’un moment et vous l’offre via ses photographies. Petite particularité, Esoken est également férue de slam, de poésie et de haïkus.
Enfin, Xavier Claes, également technicien de cinéma, a beaucoup travaillé sur le cadrage en s’intéressant particulièrement au patrimoine et à l’architecture. Curieux d’explorer de nouveaux domaines, il développe également des projets à la croisée de la photographie, de la mode, du reportage et de la mise en scène. Il travaille plusieurs années sur le cirque contemporain au sein de l’École supérieure des arts du cirque. Il y a quelques années, il s’intéresse au portrait et nous propose des portraits de femmes issus d’une série appelée « Tourments ». Blessures, silences, espoirs, du noir et blanc brut, charnel, vivant.
L’expo est à découvrir du 2 au 28 octobre, à « La Galerie by Culture Liège », au premier étage de la Galerie Opéra, place de la République Française, 35/64.